Le titre de psychologue, le titre de psychothérapeute

 

L’utilisation du titre de psychologue est autorisée par l’obtention d’un Master en psychologie (bac+5) à l’Université. Pour exercer, le psychologue est tenu par la loi de faire enregistrer ses diplômes à l’ARS (Agence Régionale de Santé), où il reçoit une immatriculation qui garantit son niveau de formation professionnelle : c’est le numéro Adeli.
Chacun peut vérifier l’immatriculation d’un praticien auprès de l’ARS, au 02 49 10 40 00

Le titre de psychothérapeute est délivré par l’ARS (Agence régionale de Santé) qui vérifie les connaissances théoriques du praticien (en psychopathologie et psychologie clinique notamment), ainsi que son cursus pratique supervisé par un psychologue clinicien au cours de ses études en master de psychologie (stage professionnel de 500h minimum effectué lors de sa formation dans un établissement sanitaire, médico-social ou social). Chacun peut vérifier l’immatriculation du praticien auprès de l’ARS au 02 49 10 40 00

Un psychologue et/ou psychothérapeute, pour accompagner ses patients, a effectué un important travail sur lui-même. Il s’implique dans une démarche de supervision ou d’intervision, participe à des groupes de pratique, continue à se former et à évoluer.
Il complète souvent son cursus et oriente plus ou moins sa pratique : hypnose thérapeutique, remédiation cognitive, thérapies brèves, psychogénéalogie, gestalt, thérapies familiales, thérapies cognitivo-comportementales, analyse transactionnelle, pleine conscience…
Ces formations et philosophies représentent des spécialisations, et des approches supplémentaires qui viennent compléter le cursus de base (cinq années universitaires).
Le psychologue se conforme au code de déontologie de sa profession : respect des droits de la  personne, compétence, responsabilité, probité, qualité scientifique, respect du but assigné, indépendance professionnelle.

 

« Comme chaque patient est unique, il faut d’abord que le thérapeute se mette en phase avec celui-ci pour établir un bon rapport. Tel un explorateur précautionneux, il débarque sur une terra incognita dont il doit tout apprendre. Y étant invité, il entre, respectueusement, dans un univers nouveau à découvrir : histoire, géographie, us et coutumes. Il en repère les valeurs et les accepte pour les utiliser plus tard au service du changement demandé. Il cherche à être reconnu par le patient comme quelqu’un qui le comprend vraiment. Il sait que ses façons de voir ont été modelées par sa vie et des cadres de référence théoriques qui ne sont pas ceux du patient, qui n’en a cure : celui-ci attend d’être rejoint dans son expérience personnelle […]. Le praticien garde à l’esprit que, jamais, deux problèmes ne sont identiques, se souvenant de l’aphorisme d’Hippocrate : « l’expérience est trompeuse », et de sa conséquence pratique :  « Il vaut mieux que le thérapeute soit caméléon que rocher de Gibraltar »(Watzlawick).
Le thérapeute n’est l’adepte d’aucune des nombreuses théories générales du comportement humain, qui font florès sur le marché de la thérapie et prétendent expliquer aussi bien les sentiments du Lapon, de la femme asiatique que du bébé européen. Il n’est pas un « croyant » de la théorie psychanalytique, cognitivo-comportementale, systémique, gestaltiste, transactionnaliste ou biologique. En revanche, il se sert de l’une ou l’autre si elle entre dans les cadres de compréhension d’un patient donné, car elle devient alors utile au changement. Dans ces théories mirobolantes, il voit des belles histoires, des métaphores parfois commodes dont l’efficacité dépend de la pertinence avec laquelle elles sont employées dans des situations précises. »

Dominique Megglé – Erickson, hypnose et psychothérapie  

 

 

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